Trains rapides : quel pays détient le record de vitesse ?

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Le Shinkansen japonais a franchi la barre des 600 km/h lors d’un essai en 2015, mais il ne transporte pas de passagers à cette vitesse. La France conserve le record mondial de vitesse commerciale avec le TGV atteignant 574,8 km/h en 2007 sur une ligne ferroviaire classique. D’autres pays, comme la Chine, investissent massivement pour rapprocher la vitesse des trains en service de ces performances expérimentales.

La concurrence internationale s’organise autour de technologies distinctes, du train à sustentation magnétique au modèle ferroviaire traditionnel, chacun cherchant à imposer sa suprématie sur le rail.

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Les trains à grande vitesse : une révolution mondiale

Le transport ferroviaire connaît une transformation radicale. Sur presque tous les continents, trains rapides et lignes à grande vitesse redistribuent les cartes, font sauter les frontières du temps et de la géographie. La France a longtemps donné le tempo avec son TGV, mais la Chine a pris le relais avec un appétit insatiable : aujourd’hui, plus de 40 000 kilomètres de lignes à grande vitesse sillonnent son territoire, et un aller Pékin-Canton se règle désormais en une poignée d’heures.

Le Japon a posé la première pierre dès 1964 avec son Shinkansen reliant Tokyo et Osaka, ouvrant ainsi une voie nouvelle au transport moderne. Rapidement, l’Europe s’est structurée à son tour : l’Italie propulse ses trains entre Milan et Rome, l’Espagne mise gros sur l’AVE entre Madrid et Barcelone, l’Allemagne relie ses principales villes à grande vitesse avec l’ICE. Ailleurs, la Corée du Sud, le Maroc grâce à Al Boraq, ou encore l’Arabie Saoudite n’ont pas tardé à prendre le train en marche, tandis que l’Inde et les États-Unis accélèrent leurs ambitions.

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Voici les acteurs majeurs de cette révolution mondiale :

  • Japon : inventeur du Shinkansen, référence mondiale de fiabilité.
  • France : le TGV, symbole du génie ferroviaire hexagonal.
  • Chine : leader du réseau de trains rapides par son ampleur.
  • Italie, Espagne, Allemagne : fers de lance de l’Europe à grande vitesse.

Dans cette bataille, la vitesse reste l’étalon de la réussite, mais le véritable enjeu se joue ailleurs : transformer la mobilité, imposer de nouveaux standards, et réinventer le train pour tout un siècle.

Quels pays dominent le classement des records de vitesse ?

En matière de performance sur rail, la France tient la corde. Depuis 2007, le TGV s’est arrogé le record mondial de vitesse sur rail conventionnel avec 574,8 km/h, une prouesse technique réalisée sur la LGV Est européenne. Ce record reste, pour l’heure, hors de portée sur voie classique, prolongeant une tradition française d’innovation où la vitesse devient à la fois terrain d’excellence et vitrine industrielle.

Côté Asie, le Japon ne relâche pas la pression. Son Shinkansen impressionne par sa ponctualité et sa sécurité, mais c’est le maglev japonais qui a bouleversé la hiérarchie : 603 km/h atteints en 2015 sur la ligne de Yamanashi, grâce à la sustentation magnétique, une technologie qui s’affranchit du rail traditionnel.

La Chine ne cache pas ses ambitions. Son maglev de Shanghai relie l’aéroport à la ville à 431 km/h en service régulier, tandis que ses trains classiques, produits par CRRC Corporation Ltd, dépassent les 350 km/h sur plusieurs axes. La Corée du Sud a aussi son mot à dire, avec le Korea Train Express qui a franchi la barre des 421,4 km/h lors de tests.

Voici les quatre points forts qui dessinent le podium mondial :

  • France : record du monde sur rail classique (574,8 km/h)
  • Japon : record absolu sur maglev (603 km/h)
  • Chine : vitesse commerciale maglev (431 km/h)
  • Corée du Sud : record sur rail conventionnel (421,4 km/h)

Ce classement des records cristallise une compétition où la vitesse n’est jamais qu’un prétexte à démontrer savoir-faire, puissance et volonté d’aller toujours plus loin.

Zoom sur les trains les plus rapides jamais construits

L’histoire de la vitesse maximale sur rail s’écrit à coups d’innovations et de paris technologiques. À la croisée de la science et de la fierté nationale, quelques trains rapides s’illustrent en véritables champions. Le maglev japonais développé par la Central Japan Railway trône au sommet : 603 km/h en 2015, porté par la sustentation magnétique qui élimine tout contact avec la voie. Cette prouesse n’a toujours pas été dépassée.

Sur rails conventionnels, la rame TGV conçue par Alstom détient le record mondial avec 574,8 km/h lors d’un essai sur la ligne Paris-Strasbourg. En Chine, CRRC Corporation Ltd propulse ses trains à 350 km/h en exploitation courante, et ses prototypes tutoient les 486 km/h. La Corée du Sud, avec le Korea Train Express, s’est hissée au quatrième rang mondial en affichant 421,4 km/h lors de tests sur rail classique.

Voici les performances qui ont marqué l’histoire des trains rapides :

  • Maglev japonais : 603 km/h (essais, sustentation magnétique)
  • TGV français : 574,8 km/h (essais, rail classique)
  • Maglev de Shanghai : 431 km/h (service commercial)
  • Korea Train Express : 421,4 km/h (essais, rail conventionnel)

La diversité des avancées, propulsion électrique, sustentation magnétique, optimisation aérodynamique, montre l’intensité de la course mondiale à la performance. Le train rapide n’est plus un simple moyen de transport : il cristallise l’espoir de relier Paris à Lyon, Tokyo à Nagoya, Shanghai à Pudong toujours plus vite, et sans cesse plus loin.

train vitesse

Au-delà des chiffres : pourquoi la course à la vitesse fascine toujours autant ?

La course à la vitesse sur rail déborde largement le cadre des exploits techniques. Elle traduit une obsession collective : effacer les distances, plier le temps, rendre l’immense soudain accessible. Derrière chaque pic de performance, l’ambition est claire : réinventer l’expérience du transport ferroviaire pour la rendre aussi fluide et immédiate que possible, entre des villes jadis inaccessibles les unes aux autres.

Le train sustentation magnétique cristallise cette rupture. Grâce à la sustentation magnétique, fini la friction, le bruit se fait discret, le voyage devient presque irréel. Partout, des équipes d’ingénieurs, en France, au Japon ou en Chine, poursuivent la même idée fixe : grappiller quelques minutes, proposer un service commercial toujours plus séduisant, convaincre passagers et décideurs d’embarquer dans l’avenir.

Quelques exemples montrent à quel point cette quête redéfinit nos horizons :

  • Des allers Lyon-Paris en deux heures, Tokyo-Nagoya en quarante minutes, Shanghai-aéroport en moins de dix minutes : chaque ligne, chaque projet incarne une vision, une nouvelle géographie.
  • La vitesse commerciale n’est jamais une fin en soi : elle rapproche, désenclave, réinvente la carte des territoires européens ou asiatiques.

Un billet train devient alors la clef d’une mobilité réinventée, rapide et choisie, qui façonne le quotidien de la Provence-Alpes-Azur à la Loire, d’Amsterdam à la LGV Est. La fascination pour la vitesse ne s’essouffle pas : elle continue d’alimenter notre imaginaire collectif, entre prouesse technologique et promesse d’évasion. La prochaine frontière ? Elle s’approche déjà, à vive allure.